samedi 24 avril 2010

« Appel aux Prisonniers Sahraouis grévistes et à l’Etat Marocain »

Très inquiètes par la grande précarité de l’état de santé des prisonniers politiques Sahraouis en grève de la faim depuis 38 jours pour certains, des associations Sahraouies de défenses des droits des Sahraouis, basées dans les territoires occupés du Sahara Occidental appellent l’Etat Marocain à leur libération ou à la mise en place immédiate de procès justes, transparents et équitables.

Les organisations appellent aussi tous les grévistes à suspendre leur grève de la faim, de manière à préserver leurs forces pour la lutte qui continue.

Si cela ne se « fait pas » d’appeler à la suspension d’une grève de la faim, tant sont respectés ces actes extrêmes de mettre la vie en jeu pour les plus hautes valeurs de l'humanité, l’actuelle surdité implacable de l’Etat marocain aux revendications des militants fait craindre l’irréparable aux amis qui ont souhaité, par l’appel, dire qu’ils étaient attachés à ces hommes valeureux autant qu'à ce qu'ils représentent.

Les prisonniers politiques sahraouis incarcérés dans la prison de Salé, au Maroc, ont été arrêtés en octobre 2009 à leur retour d’une visite à leur famille dans les campements de réfugiés Sahraouis et pour cette raison.

Certains parmi eux sont d’éminents défenseurs des  droits de l’homme, internationalement reconnus et récompensés pour leur courage et persévérance dans la défense des droits de l’homme dans leur pays occupé.

Détenus sans raison, maltraités, torturés, sans procès ni jugement, à l’encontre de toutes conventions internationales, ils ont commencé la grève de la faim de protestation le 18 mars. Des dizaines d’autres prisonniers politiques Sahraouis sont ensuite entrés en grève de la faim illimitée en solidarité, et pour protester contre les mêmes traitements inhumains.

Leurs états de santé après 37 jours de grève de la faim sont des plus alarmants et leurs souffrances à la mesure de leur opiniâtreté et leur certitude de la justesse de leur revendication.

Des associations amies, nationales et internationales, partageant les mêmes convictions et inquiétudes se sont jointes à l’appel lisible ci-dessous dans sa traduction en français.

 

Appel aux Prisonniers Sahraouis grévistes et à l’Etat Marocain

Nous, la coordination des Associations et Comités de défense des droits des Sahraouis, mentionnés ci-dessous,

appelons

les prisonniers politiques en grèves de la faim dans la prison de Salè, et les prisonniers politiques solidairement en grève de la faim dans la prison de El Aaiun au Sahara Occidental et dans les prisons Taroudant, Tiznit, Ben Sliman, Kénitra et Marakech au Maroc,

à suspendre leur grève de la faim illimitée qu’ils mènent depuis 37 jours pour certains, et à préserver leur vie.

Nous avons besoin de leur force et de leur liberté de pensée pour continuer la lutte pour notre autodétermination et le respect de nos droits humains.

Nous appelons l’Etat Marocain

à la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques Sahraouis incarcérés dans toutes les prisons du Maroc et dans la prison noire de El Aaiun au Sahara Occidental,

ou à la mise en place immédiate de jugements justes,transparents et équitables.

 À El Aaiun, le 24 avril 2010.

La coordination :

ASVDH, CODAPSO, CSPRON, Ligue de la Protection des Prisonniers Sahraouis, Comité de la Protection des droits de l'Homme à Smara, Comité des Familles des Disparus Sahraouis, FAFESA,

 Les associations et organisations nationales et internationales suivantes s’associent à cet appel pour la suspension de la grève de la faim illimitée des prisonniers politiques Sahraouis et à leur libération immédiate et sans condition :

Western Sahara Campaign UK, Finnish Peace Committee, APSO Amis du Peuple du Sahara occidental (FR), Association solidarité Enfants Sahraouis Roussillon (FR), APSO Togo (TG), APSO35 Bretagne (FR), Enfants de la méditerranée Toulon (FR), OF2PS Marseille (FR), CLSPS Comité Limousin de Solidarité avec le Peuple Sahraoui (FR), MRAP Mouvement Contre le Racisme et pour l'Amitié entre les peuples (FR),Droit Solidarité (FR), ARSO(CH), Murominassahara.org (campements des réfugiés Sahraouis), Sandblast (UK), Le Comité suisse de soutien au peuple sahraoui (CH), Solidarité Maroc 05 (FR), "Les optimistes avec Catherine et Eva" (FR)

 APSO, le 24 avril 2010

mercredi 21 avril 2010

Communiqué APSO, avis à tous les grévistes du monde

Avis : avant de vous mettre en grève de la faim illimitée pour exiger le respect de vos justes droits, assurez vous de la présence d'un médecin, d'un avocat, de journalistes...

Quand la règle journalistique du mort au kilomètre s’applique, alors vous obtiendrez, avec un peu de persévérance, le soutien international.

Mais si vous êtes isolés et sans soins, si votre cause est oubliée, sacrifiée malgré toutes les évidences de votre bon droit pour diverses sombres raisons, la pression internationale sur vos tortionnaires se fera attendre.

Surtout lorsque contre toute logique, le tortionnaire a pour meilleur soutien hypocrite la France.

Et plus encore quand en France les médias frileux ou dociles et corrompus aboient sans résistance en écho de la voix de leur maître.

Aujourd’hui les jours s'égrènent impitoyablement pour les prisonniers politiques Sahraouis en grève de la faim dans les geôles marocaines.

35 jours de protestations aux limites des forces physiques, mais dans la détermination infinie des hommes du désert.

Des dizaines de prisonniers politiques Sahraouis mettent en jeu leur vie, contre les conditions de leur incarcération, contre l’occupation de leur pays, le Sahara Occidental par son voisin le Maroc, contre la couardise de la communauté internationale qui ne soutient pas ses propres décisions par les outils de leur mise en application.

Ils mettent leur vie en jeu pour la vie, pour la liberté, pour le respect des règles internationales établies, pour leur loyauté universelle.

35 jours de silence des médias français. Silence sur les faits, silence sur les appels et protestations des amis des Sahraouis, silence sur la déclaration en préparation au parlement européen appelant le Maroc à cesser cette torture.

35 jours de silence sur l’aberration de la présence de civils Sahraouis sous régime juridique militaire, « traîtres » à la nation Marocaine, le colonisateur, après leur visite à leurs compatriotes qui survivent dans les camps de réfugiés de l’autre côté du mur de la honte qui coupe le Sahara Occidental en deux.

Quelle réaction peuvent avoir les médias à la lecture de cela ? C’est au choix. Réaction positive ou boycott de l’information. Mais 35 jours de silence ne sont-ils pas à l’évidence un boycott ?

APSO, 21 avril 2010

mardi 20 avril 2010

Comment puis-je manger quand il a faim

Elouali Amidane est Sahraoui, il a 23 ans. Il a été condamné par le Maroc à 5 ans de prison pour ses opinions politiques. Sa santé est très fragile. Il est aujourd'hui en grève de la faim depuis 16 jours, en solidarité avec les prisonniers politiques Sahraouis enfermés à Salé pour avoir visité leurs familles dans les campements de réfugiés. Hospitalisé contre sa volonté, et maintenant de retour dans sa cellule, il refuse de manger, contre les avis médicaux, tant que les grévistes de Salé ne seront pas libérés.

Rabab, la soeur d'Elouali, réfugiée politique en Suède, partage aujourd'hui ses pensées amères, et celles qu'elle lui adresse.

Comment puis-je manger quand il a faim

J’essaie de garder vivant mes doux souvenirs. J’essaie de me souvenir quand nous jouions sur le toit de la grande maison de mes grand parents, ou avec les enfants des voisins, où quand nous nous battions et qu’il gagnait toujours la bataille… quand il m’appelait la loucheuse, ou gros nez pour me mettre en colère.

Je me souviens des plans diaboliques pour voler des bonbons dans la cuisine sans que notre mère le sache.

Toutes ces petites choses me font sourire quand elles me viennent en mémoire. Mais rapidement, les sombres et horribles souvenirs chassent les délicieux.

Je me souviens que les policiers l’ont poursuivi, que nous l’avons caché, qu’ils ont pris d’assaut notre petite maison. Je me souviens des cris et des larmes, des coups et de la torture. Je me souviens combien je hais le Maroc.

Mon petit frère est maintenant en grève de la faim  avec les prisonniers politiques Sahraouis et prisonniers de conscience de toutes les prisons marocaines. Certains ont commencé le 18 Mars 2010.

Mon frère a été envoyé en urgence à l’hôpital aujourd’hui, il avait déjà était hospitalisé en début de semaine. Sa santé est trop fragile, il est très faible. 

Cela fait quatre ans qu’il est en prison maintenant, sans soin, mal nourri, maltraité par les gardiens. Il est seul dans une prison marocaine, dans une région où une autre langue est parlée, différente encore de celle que nous connaissons, celle des colons marocains dans notre pays.

Il est tellement loin qu’il est difficile à la famille ou aux amis de lui rendre visite.

Nous disons en Hassanya que ces terribles expériences font tomber les montagnes en ruine.

J’aimerais être en prison et lui en liberté. Je suis plus âgée et j’ai connu de bons moments dans la vie. Je serais d’accord pour être à sa place en prison.

Il est plus jeune et a déjà été emprisonné deux fois. Il a aussi été plusieurs fois détenu et torturé.

Il a perdu ses années d’école, les douces années de la jeunesse, sa santé, son développement vers la maturité.

Cela me tue de voir combien sa souffrance est infinie, et combien je ne peux rien faire.

Et malheureusement, mon frère n’est qu’un exemple parmi des centaines de Sahraouis qui souffrent dans les prisons marocaines et les prisons secrètes.

Rabab Amidane, le 20 avril 2010


APSO, le 20 avril 2010

lundi 19 avril 2010

Appel de Thawra, Sahraouie, au 33ème jour de grève de la faim de son père

Thawra, « Révolution », 10 ans, crie son appel au monde pour la libération et le retour de son père vivant à la maison.

Son père est un défenseur Sahraoui des Droits de l’Homme.

Il est en prison à Salé, au Maroc, avec 5 autres militants pacifiques. Les autorités marocaines les ont arrêtés à leur retour d’une visite à leurs familles dans les campements de réfugiés Sahraouis. Ce sont des prisonniers d’opinion.

Ils s’appellent Ali Salem Tamek, Brahim Dahan, Hammadi Nassiri, Yahdih Ettarouzi, Rachid Sghayer, Saleh Lebihi.

Cela fait 33 jours qu’ils sont en grève de la faim illimitée pour faire valoir leur droit à un procès, ou à une relaxe immédiate et sans conditions.

D’autres après eux ont fait les mêmes voyages dans les campements et aucun n’a été arrêtés à leurs retours au Maroc, ou au Sahara Occidental occupé.

40 prisonniers politiques sahraouis sont en grève de la faim par solidarité et pour faire respecter leur droit à des procès justes et des conditions d’incarcération respectueuses.

Quelles séquelles irréversibles s’inscrivent-elles au jour le jour dans les corps de ces hommes  déterminés à défendre jusqu’à la mort leurs droits et leurs dignités ?

Les cris et larmes de Thawra portent la fierté de son peuple, et la force infinie des révolutions.

 

Appel de Thawra Ali Salem Tamek

Je ne m’arrêterai pas de t’appeler, papa !

Je ne serai jamais fatiguée de répéter « libérez mon papa ! libérez mon papa ! »

Mon père que j’aime m’a élevée pour être rebelle, et m’a appelée « Thawra », Révolution, pour que la révolution soit le premier mot que j’entende et auquel je réponde. Il voulait que je sois une graine de la révolution qui grossit, et résiste, et l’emporte. Mais mon nom ne veut rien dire sans mon peuple, parce que mon peuple est une révolution, et la révolution, à mes yeux est mon peuple. Chacun est lié à l’autre pour donner de l’amour, de la compassion, sécurité et paix, parce que dans notre cas, la révolution n’est pas seulement le sang et le feu, la révolution est aussi la vie.

Papa pour moi tu es un symbole ! Une source qui me fait me sentir appartenir à mon peuple. Tu me rends fière de mon peuple et de toi. C’est pour cela que je crie, maintenant, demain et tout le temps, pour que tous les hommes libres viennent au secours d’homme noble comme toi. Ceux qui ont le même nom, les révolutionnaires, les militants qui préfèrent se battre pour des principes et prendre des risques. Ils ont abandonné leur confort personnel, leur joie, pour consacrer ce qu’il ont de plus précieux aux besoins de la cause du peuple Sahraoui, pour inscrire la lutte de ce peuple parmi les autres révolutions du monde.

Les révolutions ne meurent jamais, parce qu’elles sont faites par les peuples, et les peuple n’oublient jamais. La mémoire collective transporte les histoires et légendes des honorables fils et immortalise leurs noms. Souviens toi que les caravanes de partisans ont pris le chemin tracé par le martyr El Ouali Mustapha Sayed, et d’autre encore prennent ce chemin, et ils seront demain plus et plus encore. Alors ne sois pas gêné, mon père ! N’hésite jamais, parce que depuis que tu as pris la décision de lutter, je te vois comme un combattant brave, fort et courageux. Tu es grand à mes yeux, un combattant de la liberté qui ne fait jamais de compromis, et ne désespère jamais, inlassable. Plus important, papa, n’abandonnes jamais, malgré la faiblesse ou la maladie, malgré la mort elle-même.

Si la mort doit venir papa, tu mourras debout ! Parce que tu es né pour mourir debout. Tu m’as donné le nom de la Révolution et son chemin. Soit sûr papa, que le sadisme des tortionnaires, leur arrogance n’ont fait que me rendre plus déterminée à suivre le chemin que tu as choisi pour moi. Même s’ils m’ont abusivement empêchée de pouvoir grandir avec les camarades Sahraouis, et privés de mes grands parents et de mon pays. Malgré tout cela, j’accepte mon sort et celui de mon peuple.

Je t’aime papa ! Pas comme les autres enfants aiment leurs parents, mais parce que je ne peux vivre que par toi. Quand j’ai entendu que tu avais été arrêté avec tes compagnons, et présenté devant la justice des soldats, j’ai paniqué et j’ai eu tellement peur que je suis allée me cacher pour pleurer et soulager mon cœur, pleurer ma solitude et le mal de mon pays. Nous sommes tous deux privés de notre pays mon papa.

Je vis à l’étranger comme une étrangère, et tu vis dans la prison de l’occupant. Tes avis et pensées sont traités comme étrangers mais tu n’abandonnes jamais et tu as dépassé tes pensées et doutes pour choisir la grève de la faim ouverte, quand j’ai presque succombé aux illusions et désespoir.

Je suis toujours ferme, papa, mon amour pour la vie m’attache à toi, et que tu me manques à chaque instant me rapproche de toi. Et je peux dire que c’est très triste que des sentiments d’adulte envahissent mon enfance quand nous, les enfants, commençons à nous inquiéter pour toi. Est ce que je suis inquiète pour toi mon papa ? Si je ne le suis pas maintenant que tu es en grève de la faim, quand le serais-je ? Toi et tes camarades finissez un mois de combat à la limite de la mort, dans la bataille sans limite de la grève de la faim.

Oui je peux te le dire, j’ai peur. J’ai terriblement peur, et je crains une tragédie et les mauvaises nouvelles, et pour cela je pleure. Je pleurerai et tout le monde verra mes larmes, et je promets que je n’arrêterai pas de pleurer tant que je ne t’aurai pas vu libre avec tes camarades. Jusqu’à ce que toi et tes camarades retrouviez le sourire.

Rendez nous votre sourire. C’est un espoir et un désir – et un espoir et un désir que nous avons perdu des milliers de fois à chaque moment de tous les jours de votre grève de la faim.

Je ne me lasserai pas papa, de crier très fort, « libérez mon père et libérez ses camarades… et partez pour ne jamais revenir. Vous qui faites nos jours si tristes et noirs ! Vous qui faites de nous des orphelins, qui nous avez séparés, déplacés ou emprisonnés ! Vous n’êtes pas encore satisfait de tous les crimes que vous avez commis ? Laissez nous seul et ne revenez jamais, et nous pourrons recommencer à sourire, et mon père reviendra avec moi et les victimes de disparition forcées reviendront, et les prisonniers et les réfugiés.

Thawra Ali Salem Tamek, Fille de Ali Salem Tamek, éminent défenseur des droits de l’homme.

APSO, le 19 avril 2010

vendredi 16 avril 2010

Un sportif de haut niveau en grève de la faim solidaire

En stage intensif à Font Romeu, dans les Pyrénées, avec les équipes nationales françaises et algériennes, Salah Eddine Amaidan, sportif Sahraoui de haut niveau fait aujourd’hui grève de la faim.

Malgré le programme soutenu et l’altitude, il lutte par ce geste pour la cause qui est la sienne, la liberté de son peuple et de son pays, le Sahara occidental.

Il est depuis 6 ans réfugié politique en France, après avoir fui le Maroc où il subissait tous les jours discriminations et mépris de son identité, interdiction de parler sa langue et d’exprimer sa culture, marqué jusque sur sa carte d’identité, des deux lettres SH.

Il « a l’habitude » des rudes conditions. Qu’est ce qu’un jour de jeûne quand on a connu emprisonnement abusif, torture, l’exil forcé loin de la famille. Fier et libre homme du désert, son pays est la dernière colonie d’Afrique, en situation de « ni paix ni guerre », et en attente de décolonisation selon le processus du droit international Onusien.

Mais Salah Eddine Amaidan est  un homme parmi les Sahraouis du monde entier, qui, aujourd’hui, mènent dans la dignité un jour de grève de la faim de solidarité, malgré l’indifférence internationale.

Dans les campements de réfugiés, en territoire libéré, de l’autre côté du mur en territoire occupé du Sahara Occidental, en diaspora dans le monde entier, ils sont solidaires avec leurs prisonniers politiques, abusivement incarcérés pour leurs opinions, maltraités, torturés, jugés sans réels procès, à l’encontre de toutes les conventions marocaines et internationales.

Un demi million de Sahraouis peut être sont en grève de la faim pour soutenir leurs 59 prisonniers et demander leur libération immédiate et sans condition.

40 d’entre eux sont en grève de la faim illimitée et pour certains depuis 30 jours.

Parmi eux des noms illustres, Ali Salem Tamek, Brahim Dahan, Hammadi Nasiri, Yahdih Ettarrouzi, Rachid Sghayar et Saleh Lebaihi, emprisonnés pour avoir rendu visite à leurs familles et en attente de jugement depuis plus de six mois.

Les Nations Unies, à travers le rapport de son secrétaire général, ont esquivé l’évidence de la nécessité impérieuse d’octroyer à la MINURSO, leur mission sur place, la compétence de surveillance des atteintes aux droits de l’homme.

Le conseil de sécurité fera-t-il encore une fois fi de la « mission sacrée » de protection des peuples autochtones sous colonisation ? Sera-t-il sourd à tous les appels nationaux et internationaux demandant qu’il respecte sa charge ?

Aujourd’hui, les amis des Sahraouis, APSO, Solidarité Maroc 05, APSO Avignon, Enfants de la méditerranée Toulon, Solensahr Roussillon, OF2PS Marseille, "Les optimistes avec Catherine et Eva", APSO Togo, Sandblast sont symboliquement solidaires de l’action de tous les Sahraouis du monde et ajoutent à cette vigilance le rappel des 520 Sahraouis hommes et femmes toujours « disparus » du fait du colonisateur marocain.

APSO, le 17 avril 2010

mardi 13 avril 2010

40 Sahraouis en grève de la faim illimitée, qui s’en soucie ?

Cela fait 10, 24, 25, 26 ou 27 jours qu’ils sont en grève de la faim illimitée dans les prisons marocaines. Ils sont Sahraouis et emprisonnés pour leurs opinions en faveur de l’autodétermination de leur pays, le Sahara Occidental. 
Ils sont emprisonnés à Salé pour avoir visité leurs familles dans les campements de réfugiés, de l’autre côté du mur. 
Ceux-ci ont été torturés et sont en attente d’un jugement, depuis octobre 2009. Ils demandent à êtres jugés, équitablement ou libérés immédiatement. Les autres, en grève de la faim solidaire, revendiquent que soient respectés leurs droits fondamentaux de prisonniers d’opinion. 24 d’entre eux sont très faibles.

Les militants pacifiques pour la défense des droits de l’homme et la défense de l’autodétermination, pansent leurs blessures en territoires occupés après avoir été attaqués violemment par les colons et les policiers Marocains les 6, 7, 8 et 9 avril derniers à El Aaiun.

Tous les jours, il y a au Sahara Occidental occupé des violences, tortures, viols et abus divers, des colonisateurs marocains sur les légitimes habitants du pays, les Sahraouis.

De cette violence et de ces cris, qui s’en soucie ?

Etat de santé des prisonniers le 12 avril 2010.

Prison de Salé.  
Les 6 prisonniers ne peuvent plus marcher, ne bougent pas et ont des difficultés à parler. Ils ont des douleurs au dos, aux articulations, des nausées constantes, et des pertes de conscience. Ils ne peuvent pas se concentrer, leur taux de glycémie est faible. 
4 avocats sont venus leur rendre visite, Lehbib erguibi, Mohamed Boukhalid, Mohamed Fadel Lili, Nordine Dhalil. Les prisonniers n’ont pu se rendre au parloir qu’en chaise roulante. L’audience a été écourtée du fait de leur état de santé.
Ali Salem Tamek : 27ème jour de grève de la faim. Problème respiratoire, complication de son asthme, douleurs rénales, tension à 6/12, il a perdu 8 kg 
Brahim Dahan : 27ème jour de grève de la faim . Ulcère à l’estomac, diarrhée aigue, un genou bloqué. Tension 6/12. Il a perdu 10 kg. 
Hammadi Nassiri : 27ème jour de grève de la faim. Douleurs rénales, cardiaques. Tachycardie. Pression 6/10. Il a perdu 6 kg. 
Yahdih Ettarouzi : 27ème jour de grève de la faim. Douleurs rénales, cardiaques, ulcère à l’estomac, fréquents vertiges. Tension 7/11. Il a perdu 9 kg. 
Rachid Sghayer : 27ème jour de grève de la faim. Douleurs rénales, au dos. Fréquents vertiges. Refuse la prise de tension en protestation contre la décision administrative d’interdire l’opération d’une surinfection sur sa main droite, provoquées par les menottes. Il a perdu 9 kg. Saleh Lebihi : 9ème jour de grève de la faim. Vertiges, maux de tête. Douleurs rénales et au coté droit. Ulcère. Tension 6/10. Il a perdu 3 kg.

Prison de Tiznit 
Les 19 prisonniers politiques sont en grève de la faim depuis les 20, 21 et 22 mars. 
Ils ne bougent plus et restent allongés, leurs tensions sont trop faibles. Ils ont de fréquentes pertes de conscience. 
Dimanche à 18h les prisonniers ont reçu la visite de la protection civile, de la gendarmerie et de la DST. Ceux ci souhaitaient rencontrer les prisonniers pour écouter leur demandes. Ces derniers ont refusé tant que ne seront pas présents des délégués du ministère de la justice, et des observateurs marocains d’organisations reconnues par la communauté internationale. Fadli Baynahou et Mahjoub Ailal se sont fortement cognés la tête lors d’un évanouissement et ont été transféré à la clinique de l’hôpital dimanche. Ils n’ont pas été transférés à l’hôpital, parce que selon l’administration pénitentiaire le véhicule est en panne.

Prison de Ibn Sliamne  
Hassan Abdallah, prisonnier politique en grève de la faim depuis 10 jours, a été attaqué, battu et insulté par des prisonniers marocains de droits communs, qui ont crié des propos racistes et nationalistes, excités pour cela par les matons. 
Ils ont détruit ses objets personnels. 
Le prisonnier politique est blessé physiquement. Sa tension est basse, il a des difficultés respiratoires importantes, des vertiges et des douleurs articulaires.

Prison de Taroudant  
Les trois prisonniers politiques sahraouis sont en grève de la faim depuis 10 jours. 
Ils souffrent de fortes fatigues, vertiges. 
Hassana Khaled et Elouali Amaidan ont été transférés à la clinique. Ils ont refusé de cesser la grève de la faim et de recevoir des médicaments. 
Hassana Khaled : ne peut plus marcher ni bouger du fait d’hémorroïdes. 
Elouali Amaidan : complications suite à une opération chirurgicale à l’intestin, conséquence d’une précédente grève de la faim en prison.

Prison de El Aaiun, Sahara Occidental occupé 
Les six prisonniers politiques sahraouis sont en grève de la faim depuis 6 jours. Ils souffrent de fortes fatigues. 
Le directeur de la prison leur a confisqué tous leurs téléphones portables. 
Bechri Bentaleb : douleurs rénales 
Mohamed Berkan : fortes céphalées 
Chaikh Amidan, Kamal Abou El Fadl, Kamal Edlimi, Ramadan El Baz souffrent d’ulcères à l’estomac.   
Prison de Kénitra  
Les deux prisonniers politiques Sahraouis sont en grève de la faim depuis 10 jours. Ce sont Saleh Amaidan, Lasiri Salek. Ils souffrent de fortes fatigues. Il n’y a pas de suivi médical.

Prison de Marakech  
Les trois prisonniers sahraouis sont en grève de  la faim depuis 9 jours. Ce sont : El Waaban Said, Baryaz Brahim, Ali Salem Ablagh. Leurs tensions sont basses. Ils souffrent de douleurs rénales, d’estomac et de céphalées.

APSO, le 13 avril 2010  

         

Prison de tiznit. Avril 2010

vendredi 9 avril 2010

Maintenir la paix au Sahara Occidental n’est pas l’apanage de l’ONU

Le rapport du secrétaire général de l’ONU recommande que la mission chargée de l’organisation du référendum au Sahara occidental soit prolongée d’un an. Telle quelle.

Sans la charger de la protection des richesses qui sont volées, ni des humains qui sont brutalisés.

La Minurso a été mise en place en 1991, parce que le référendum était la condition mutuellement acceptée lors du cessez-le-feu d’une guerre qui durait depuis 1975 entre les Sahraouis et les Marocains.

Rien n’est fait. 200 000 sahraouis survivent en exil dans un désert des plus inhospitaliers, sous perfusion alimentaire et financière internationale.

Le Maroc, protégé des Sahraouis libres par un mur de 2700 Km de long pille en toute illégalité les ressources naturelles du Sahara Occidental. Phosphates, poissons, sable, produits de la terre… appartiennent aux Sahraouis, sont volés et vendus aux profits des colonisateurs.

Le Maroc, brutalise homme femme et enfants sahraouis, dans une tentative de génocide où les armes les plus viles sont courantes. Violences, tortures physiques et psychologiques, libre circulation de la drogue et l’alcool, humiliations professionnelles, asservissement et corruptions…

Au vu et au su de la communauté internationale.

Les avis des services juridiques de l’ONU sur le pillage des ressources naturelles, avis Corell de 2002, et du Parlement européen, juin 2009, sont pourtant clairs.

Les déclarations du l’AG de l’ONU, du conseil de sécurité de 1975, 1979 (date du retrait de la Mauritanie du Sahara Occidental) sont pourtant aussi claires que la centaine de résolutions diverses qui prônent l’autodétermination du peuple occupé, sur son avenir et ses richesses.

L’hypocrisie se niche au cœur du rapport du secrétaire général de l’ONU qui fait exister une impossible réciprocité des situations des Droits de l’homme dans un pays occupé, et dans des camps de réfugiés, administrés par la république crée par ces mêmes réfugiés.

Ceci quand des faits chaque jour plus inquiétants avilissent le Sahara Occidental occupé.

Pour la promesse d’un hypothétique sac de riz, pour quelques pièces, les colons marocains attaquent les défenseurs sahraouis des Droits de l’Homme à coups de pierres et de bâtons. Parmi les colons, les policiers qui œuvrent comme organisateurs et perdent parfois le contrôle du déchaînement qu’ils ont convoqué.

36 Prisonniers sahraouis, en grève de la faim depuis 23 jours pour certains, jettent silencieusement un appel au monde, pour que soient respectés leurs droits.

La croyance Sahraouie en l’ONU et en la paix est pourtant aussi forte que la nouvelle trahison de cette dernière, qui sacrifie ses principes et valeurs sur l’autel de la démagogie.

Quand le conseil de sécurité  assumera-t-il son noble rôle, en ayant réellement les moyens d’intervenir ?

Quand les Etats membres du conseil de sécurité auront-il le courage politique de faire respecter « la mission sacrée » de protection des peuples encore sous colonisation ?

APSO, le 9 avril 2010

Meriem Mghaizlat, battue par les autorités Marocaines




mercredi 7 avril 2010

Sahara Occidental : la France reniera-t-elle encore ses valeurs ?

Alors que le Sahara Occidental est la dernière colonie d’Afrique.

Alors que l’ONU discute le renouvellement du mandat de la Minurso au Sahara Occidental.

Alors que cette mission dont l’objet principal depuis près de 19 ans est l’organisation d’un référendum d’autodétermination pour le peuple Sahraoui.

Alors qu’aucun pays au monde ne reconnaît la souveraineté du colonisateur marocain sur le Sahara occidental qu’il a envahi par la force en 1975, avec la Mauritanie (retirée en 1979).

Alors que la communauté internationale salue et récompense le courage pugnace des défenseurs des droits de l’homme qui sont quotidiennement violentés, torturés… par les autorités marocaines.

Alors que les autorités marocaines pratiquent le viol ou la menace de viol sur les hommes et femmes Sahraouis, pour détruire leur capacité de résistance par l’impact psychologique qui en résultera.

Alors que le Maroc use à chaque minute et officiellement d’un vocabulaire et comportement moyenâgeux, ou certains sont « traîtres », d’autres « rallient la mère patrie ».

Alors que le Maroc entrave les visites familiales, mesures de l’accord Onusien.

Alors que les Sahraouis en visite familiale subissent, sous les yeux de l’ONU, la pression de l’omniprésence des forces de sécurités marocaines.

Alors que des militants libres et fiers de leurs paroles subissent dans le même cadre, les manœuvres et propositions financières mirobolantes pour annoncer publiquement leur « marocanité ».

Alors que des colons Marocains, déguisés en Sahraouis, agressent les défenseurs des droits de l’homme et frappent les femmes.

Alors d’Aminatou Haidar a fait 32 jours de grève de la faim pour rentrer chez elle, et n’a retrouvé sa famille que grâce à la pression internationale et l’intervention directe, notamment de la France sur l’autorité coloniale du Maroc.

Alors qu’aujourd’hui 36 détenus Sahraouis, emprisonnés par les autorités marocaines pour leurs avis politiques sont en grève de la faim illimitée et revendiquent le respect de leurs droits élémentaires, à être jugés par exemple.

Le rapport du secrétaire général de l’ONU ne peut décemment ignorer ces faits gravissimes.

La France, amnésique de son histoire, va-t-elle une nouvelle fois renier ses valeurs, s’isoler sur le plan international, et soutenir le colonialisme comme en 2009, en empêchant que la mission de l’ONU intègre la surveillance des violations aux droits de l’homme au Sahara Occidental occupé et ainsi entraver le processus de paix ?

En désaccord avec les résolutions de l’ONU, la France se gargarise d’une formule qui promeut que colonisateur et colonisé, spolié et voleur, arrivent à une solution « acceptable » qui renie le droit imprescriptible à l’autodétermination d’un peuple !

APSO, le 7 avril 2010

Le mur du Sahara Occidental, poste de guet marocain


mardi 6 avril 2010

APSO/ONU : stop au pillage et surveillance des violations des Droits Humains

Dans ses courriers au Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, et à tous les membres du Conseil de Sécurité, APSO – Amis du Peuple du Sahara Occidental – et le Réseau Sud, appelle à l’inclusion de la surveillance des Droits de l’Homme dans le mandat de la MINURSO. APSO appelle aussi à la mise en place d’un mécanisme qui place les produits de l’exploitation des ressources naturelles du Sahara Occidental sous administration internationale, cela tant que le statut du territoire n’est pas résolu. Lire la lettre ici.

Honorable Ban Ki Moon
Secrétaire général des nations Unies
Nations Unies, New York
Le 27 mars 2010 

Votre Excellence,

Le conseil de sécurité de l’ONU examinera le renouvellement du mandat de la MINURSO durant le mois d’avril.

L’association française APSO, Amis du Peuple du Sahara Occidental, et le Réseau Sud, - APSO Avignon, Solensahr, APSO Togo, OF2PS, Enfants de la Méditerranée - ont pour objet la solidarité au peuple Sahraoui, notamment pour l’application du droit international et le respect de leurs Droits d’Homme. Nous souhaitons vous faire un double appel.

Premièrement, nous vous demandons instamment de faire apparaître dans votre rapport à venir sur la situation au Sahara Occidental la nécessité d’adapter le mandat de la MINURSO pour y inclure la capacité de surveillance des Droits de l’Homme, avec un lien de rapport direct au Conseil de Sécurité de l’ONU. Il a été largement rapporté que la population civile du Territoire Non Autonome du Sahara Occidental est sujette à de nombreux abus des Droits de l’Homme, comme la détention arbitraire, les coups et la torture. L’oppression et la torture psychologique sur les Sahraouis est quotidienne. L’ONU a l’obligation, acceptée comme une mission sacrée, de protéger les populations de tels abus alors qu’ils attendent pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination juste et équitable, en conformité avec les résolutions de l’Assemblée Générale de l’ONU, du Conseil de Sécurité de l’ONU, et de l’Union Africaine. La MINURSO est la seule des missions de l’ONU mises en place depuis 1978 sans mandat de surveillance des Droits de l’Homme. Il n’y a aucune raison pour qu’elle reste l’exception à la règle.

Deuxièmement nous demandons que votre rapport aborde l’exploitation continue et illégale par le Maroc des ressources naturelles du Sahara Occidental, un vol qui  sape la confiance entre les parties, et qui est un obstacle-clé dans la résolution de ce long conflit. Les informations détaillées sont présentes sur le site du réseau WSRW en suivant le lien www.wsrw.org.

Les activités du Maroc sont menées en contravention d’une série de résolution du conseil de sécurité, dont les résolutions 62/113, 62/120, 63/102, 63/111, 64/98 et 64/99 parmi d’autres, aussi bien que les obligations relevant de l’article 1 des Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques et Pacte international relatif aux Droits Economiques, Sociaux et Culturels. Comme l’a établi avec grande clarté le Conseiller Juridique de l’ONU en 2002 :

« … si des activités de prospection et d’exploitation devaient être entreprises au mépris des intérêts et de la volonté du peuple du Sahara occidental, elles contreviendraient aux principes de droit international applicables aux activités touchant aux ressources minérales des Territoires Non Autonomes. »

Toutes les preuves sont faites que le peuple Sahraoui et ses représentants n’ont pas été consultés sur l’exploitation des ressources du Sahara Occidental par les autorités Marocaines et la complicité d’intérêts étrangers. Au nom du peuple Sahraoui, le Front POLISARIO a protesté contre cette activité illégale dans de nombreux courriers adressés au Conseil de Sécurité et à votre excellence. En conséquence, nous vous prions de proposer aux Etats Membres de l’ONU d’établir un mécanisme qui permette de placer les revenus de l’exploitation des ressources naturelles du territoire sous administration internationale jusqu’à ce que le statut du territoire soit résolu.

Sincèrement votre,

Pour APSO et le Réseau Sud 
La présidente

"The Runner", la historia de un campeón legado de la ultima colonia de África, el Sahara Occidental



                        

Es la historia de un campeón del mundo de medio fondo llegado de la ultima colonia de África : el Sahara Occidental.

Cuando se encontraba en cabeza de carrera ,a falta de  200 metros  de una carrera de 8km  saco la bandera Saharaui, ilegal en Marruecos y símbolo de la “intifada Saharaui”  pasando de esta manera la línea de meta. Esto sucedió en Agde, Francia.

Sabia que seria detenido si volvia a Marruecos y por eso pidio inmediatamente el asilo político en Francia donde esta todavía.

Desde ese día , Salah se hizo representante del pueblo Saharaui no solamente en los eventos deportivos sino como embajador de la causa de su pueblo.

“cada una de las victorias, cada carrera” dice él, “denuncio las violaciones en nombre de mi pueblo y reafirmo mi identidad Saharaui”.

Es la historia de un campeón del mundo de medio fondo que vino del Sahara Occidental , la ultima colonia de África, dejando atrás  a su familia, su carrera deportiva y su ciudadanía para correr por una nación que no existe.

Salah Amaidan tiene 26 años, es Saharaui, ha crecido en los territorios ocupados del Sahara Occidental bajo control marroquí-oficialmente la ultima colonia de África-fue forzado a unirse al equipo nacional júnior de Marruecos cuando tenia 12 años. En 1999 fue triple campeón de Marruecos en campo a través, segundo del campeonato de África, y dos veces campeón del mundo árabe. En 2003 durante una carrera en Francia corrió un riesgo político y profesional del que él y su familia no se repondrán jamás.

Pero Salah paga caro su activismo. Aunque no esta en Marruecos, la casa de su familia ha sido muchas veces registrada. Él ha sido amordazado, encarcelado, interrogado y torturado.

Desde su exilio en Francia tres miembros de su familia han estado presos por su resistencia pacifica en el Sahara Occidental controlado por Marruecos.

Aunque él esta en relativa seguridad en Francia ,fue atacado cuatro veces por personas opuestas a sus múltiples acciones, y recientemente cuando se entrenaba con Paula Radcliffe en los pirineos.

Como denegó la nacionalidad española y francesa no tiene ciudadanía.

Debido al décimo aniversario del Sahara maratón- un evento anual que junta a corredores del mundo entero en solidaridad con el pueblo Saharaui, The Runner cuenta la historia de Salah como reflejo de la realidad actual del Sahara Occidental, y le seguirá en su incansable objetivo de crear un equipo olímpico autorizado a participar por la Republica Árabe Saharaui Democrática en los juegos olímpicos de Londres en 2012.

“The Runner” no es una película sobre el Sahara Occidental o sobre el Sahara maratón es una película sobre Salah, un hombre con un talento extraordinario, quien dejo todo lo que tenia para hacer de su carrera un medio de protesta y militancia. En las competiciones internacionales, él insiste por ser registrado como atleta del Sahara Occidental aunque el estado no es reconocido por las instancias deportivas internacionales.

Cada vez que el Sahara Occidental esta inscrito en  los resultados, dice él, es un recuerdo de su colonización ilegal y continua por Marruecos

En continuidad con los trabajos precedentes del director Saeed Taji Farouky, la película explorara las relaciones del realizador con el tema,  puesto que provoca la representación de una causa política largamente ignorada.

Tourist With A Typewriter necesita vuestro apoyo para realizar la película! Por favor donad ahora si queréis ayudarnos a crear The Runner, cuanto mas nos ayudéis mas seréis asociados, con la citación de vuestro nombre o el de vuestra asociación en los créditos, invitaciones a proyecciones especiales y a nuestros eventos. Mas detalles pronto ! 

http://touristwithatypewriter.blogspot.com/

APSO le 6 avril 2010