jeudi 29 septembre 2011

Le printemps arabe au Sahara Occidental, une fois de plus étouffé par l'armée et les colons marocains


Déclaration.

Une fois encore dans la partie occupée du Sahara Occidental, des civils sahraouis ont été violemment agressés pour avoir revendiqué pacifiquement le respect de leur droit à l’autodétermination sur leur terre et ses richesses naturelles.
Après les violences d’El Aaiun en novembre 2010, celles de Dakhla en février 2011, à nouveau les autorités marocaines ont soutenu militairement et encouragé la violence civile des colons contre les Sahraouis.

L’escalade dans la trahison des valeurs démocratiques affichées par le Maroc atteint à chaque fois à un nouveau degré, et ajoute une démonstration de l’absence totale de respect des obligations internationales de cette puissance colonisatrice sur le peuple sahraoui autochtone.
Le Sahara Occidental est un territoire non autonome, reconnu comme tel depuis 1963 par les Nations Unies, une colonie dont le processus de décolonisation n’est toujours pas abouti.

Le réseau des Amis du Peuple du Sahara Occidental, - APSO national, APSO Avignon, APSO Lyon, APSO 35 Bretagne, APSO USA, APSO Togo, OF2PS, Solensahr, Solidarité Maroc 05, Arcadie - soutient les familles sahraouies dont les biens ont été détruits, et dont les membres enfants, jeunes et anciens, hommes comme femmes ont été tués ou blessés.

Les tirs à balles destinés à disperser la foule des manifestants sahraouis, l’intrusion de militaires et policiers armés dans les domiciles privés sahraouis afin de rafler des jeunes hommes, les arrestations arbitraires et massives, les tortures, les jugements trafiqués, les meurtres impunis sont inacceptables et condamnables par la communauté internationale.
Les Sahraouis arrêtés pour leur identité doivent être libérés immédiatement et sans condition, comme ceux qui ont été arrêtés ces derniers jours à Dakhla, qui sont en prison suite du démantèlement violent du campement de Gdem Izik depuis presque un an, ainsi que les prisonniers politiques enfermés depuis 2003.
Nous devons connaitre le sort des plus 500 Sahraouis disparus…

Autant d’arguments accumulés en faveur d’une surveillance active des droits des Civils sahraouis par la mission de l’ONU chargée de surveiller le cessez le feu et d’organiser le referendum d’autodétermination depuis 20 ans !

La France n’a pas un rôle à la hauteur de ses responsabilités, elle soutient le Maroc contre toute logique juridique internationale, opposant son veto au Conseil de Sécurité pour la mise en place d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme, et cautionnant le pillage des ressources naturelles du Sahara Occidental notamment par le biais d’accords EU-Maroc qui laissent au Maroc la liberté de définir leur zone d’application. Cela doit changer.

Cela doit changer, même si aujourd’hui le courage a manqué à une quarantaine de députés européens dans l’exercice de leur devoir suite au Traité de Lisbonne d'établir l'intégrité légale d’un des traités internationaux conclus par l'UE. 302 parlementaires ont refusé l’examen de la pertinence juridique de l’accord de pêche UE-Maroc par la Cour Européenne de Justice.
Les Sahraouis, en territoires occupés, en exil, n’ont jamais exprimé leur volonté de la pêche des navires européens dans leurs eaux, pas plus qu’ils n’en bénéficient. Cela doit être entendu, et considéré quelles qu’en soient les conséquences.
Cette situation inadmissible changera parce que 221 députés néanmoins se sont prononcés pour la vérification juridique, et par conséquence exprimé leur volonté d’une attitude internationale s’assurant du respect du peuple Saharoui.

Nous souhaitons que le Président Sarkozy invité une nouvelle fois par le roi du Maroc aujourd’hui pour l’inauguration en grande pompe des travaux de construction de la ligne TGV Tanger-Casablanca, use de son influence pour la normalisation rapide et honorable de la situation du Sahara Occidental et sa conséquence directe, une position sans faux semblant ni hypocrisie du Maroc sur la scène internationale.

APSO et réseau, le 29 septembre 2011

mercredi 28 septembre 2011

Dakha dans le sud du Sahara occidental est à feu et à sang

Dimanche dernier après un match de foot, un Sahraoui est violemment agressé par des colons marocains sous l'oeil imperturbable des policiers marocains.

Exaspérés par l'injustice, les Sahraouis organisent une manifestation pacifique de protestation contre ce parti pris de la police, et revendiquant l'autodétermination de leur peuple, opprimé sur ses propres terres par le colonisateur.

Le parti pris est confirmé quand les colons attaquent violemment les Sahraouis avec matraques et gourdins. Dans le milieu de la matinée du lundi, en plein jour, des colons marocains frappent à mort un Sahraoui, dont le tort était sûrement de l'être.
Les renforts militaires marocains arrivent rapidement, lundi matin, puis mardi matin.

Les autorités marocaines annoncent la mort de sept personnes, conséquences selon eux d'affrontement suivant un match de foot.
L'AFP pour une fois, communique rapidement l'information des violences et des morts. Néanmoins, pourquoi les informations relayées en provenance de ce territoire occupé sont-elles celles provenant de la MAP, l'agence de presse officielle des autorités coloniales ? Notre AFP n'est elle pas neutre et bien informée ?

Il y a des sources sahraouies d'information, la société de presse sahraouie basée dans les campements de réfugiés, des organisations de journalistes sahraouis et des organisations des droits de l'homme en territoires occupés, qui diffusent de l'information malgré les risques qu'ils courent. Rien n'est plus de l'aptitude d'un journaliste que de trouver des sources, surtout quand elles sont en ligne sur le net.

Il est grand temps de présenter les informations provenant de la partie occupée du Sahara Occidental avec les deux versions des faits, objectivement.

Parce que les autorités marocaines ne diront pas que les militaires marocains ont tiré à balles pour disperser les Sahraouis. Ni que cette nuit de mardi à mercredi 28 septembre 2011, le couvre feu est imposé à Dakhla dans le quartier sahraoui, alors que les colons marocains circulent librement, pas plus qu'ils ne diront que les autorités indiquent aux colons, dans le quartier marocains, les quelques maisons sahraouies qu'il est autorisé, ou peut être recommandé de piller, leurs habitants ayant fui de peur des violences.
Les autorités marocaines ne diront pas non plus que le président de la République Sahraouie a saisi le Secrétaire Général des Nations Unie pour lui demander d'agir en urgence pour protéger les civils sahraouis des violences policières et militaires marocaines.

Il est indispensable aussi dans les communiqués de l'AFP d’ajouter à la phrase « le Front Polisario, mouvement indépendantiste sahraoui, soutenu par l'Algérie » le nom de chacun des pays du monde entier. La liste sera longue alors, mais les réfugiés ne survivraient pas une semaine dans le désert aride et inhospitalier où ils sont depuis 35 ans, sans l'assistance internationale des agences de l'ONU, de l'UE et d'ONG internationales ou l’assistance des pays qui accueillent les étudiants sahraouis...

Il serait plus juste de dire que le Maroc propose une autonomie au pays qu'il a colonisé, sans alternative et surtout pas de pouvoir choisir d'être indépendant, contrairement à tous les pays reconnus territoires non autonomes par l'ONU. Et plus juste aussi de dire que les Sahraouis revendiquent l'application du droit international, un référendum d'autodétermination, condition du cessez-le-feu signé en 1991 et constamment empêché par le Maroc depuis 20 ans.

APSO, le 28 septembre 2011




jeudi 22 septembre 2011

Sahara Marathon 2012, les inscriptions sont ouvertes


Les inscriptions sont ouvertes pour la douzième édition du Sahara Marathon, le 27 février 2012, des courses de solidarité avec le peuple Sahraoui.

Les distances proposées sont le marathon – 42km195, 21km, 10km ou 5km.
Les courses ont lieu dans les campements de réfugiés sahraouis, près de Tindouf, dans le désert du sud-ouest algérien. Le marathon relie symboliquement trois villes importantes des campements et se déroule pendant la semaine des festivités de la république.

Cette compétition internationale permet d’allier sportivité, solidarité, et découverte, dans un 
cadre inimaginable. L’épreuve sportive a pour cadre le partage solidaire d’une semaine de la vie des réfugiés sahraouis et de leur extraordinaire hospitalité.

Pour toutes les informations, les résultats et classements des années précédentes, des photos et vidéo sont disponibles sur www.saharamarathon.org. Les détails techniques de la course sont disponibles sur demande et le témoignage d’un participant voir : http://monmarathondusahara.neuf.fr/

Les dates du séjour 2012 sont à définir selon les vols proposés, sa durée de 4 ou 7 jours. Les coûts hors adhésion et frais de voyage (AR France/Alger et Alger/Tindouf + visa) sont de 200 euros, et comprennent inscription à la course, hébergement (gîte et couvert chez l'habitant), visites, participation au projet sportif solidaire, défini avec les sahraouis selon les besoins identifiés pour soutenir le sport.

Les documents de voyage nécessaires sont un passeport encore valide 6 mois, et un visa pour l'Algérie.

Cet événement sportif et solidaire international est aussi l’occasion pour les organisations sportives de faire parvenir leurs dons et soutiens aux clubs ou équipes de sports scolaires des campements de réfugiés. Les organisations intéressées sont invitées à se mettre en contact par mail avec la coordination française .

Renseignements et inscriptions : marathondusahara@free.fr

APSO, le 22 septembre 2011